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Impressions
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Il est parfois difficile d'expliquer nos choix. 1972
aura été pour moi une année charnière,
non en ce qui concerne le théâtre, mais par
rapport à mes engagements, tant sur le plan professionnel
que sur le plan idéologique.
En ce qui concerne le travail, je n'ai d'autres choix que
de "valider" mes années d'enseignant vacataire
et d'accéder au statut d' instituteur titulaire.
Ma nomination à Condé en Brie et une intégration
réussie me permettrons de préparer et réussir
le CAP d'instituteur.
Pour ce qui est de mes engagements, disons politiques, je
regrette certaines décisions un peu rapides, qui
ont pu me pousser à des actes difficilement compréhensibles.
Ce site n'est pas un lieu de justifications, mais je tiens
à signaler à ceux qui m'ont gardé rigueur
de ma démission du groupe théâtral,
que cette "aventure idéologique" avec le
Comité Dimitroff était terminée dès
le mois de décembre 1972 et que j'avais bien d'autres
raison de quitter la troupe.
D'autres l'ont fait après moi et leur décision
n'avait, je suppose, rien de "politique". |
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A
propos de la pièce:
La Grande parade, texte écrit par Claude Varry, se
voulait une représentation caricaturale de la confiscation
de la Révolution française par un Bonaparte
présenté comme un dictateur.
La forme théâtrale utilisée était
dans le prolongement du "Temps des Cerises", avec
un éclatement du dispositif scénique, mais une
grande différence dans la conception des rapports entre
le pouvoir et le peuple. L’esprit circassien du spectacle
ramenait tous les personnages à l’image de "clowns"
et par conséquent, relativisait l’idée
même de la dictature. Du bas au haut de l’échelle
sociale, nous étions tous "simplets".
Si le côté cirque des représentations
entraînait l’adhésion du public, je ne
suis pas persuadé que la didactique de cette période
de notre histoire ait convaincu.
Ceci dit, rien n’est grave, quand le succès est
au rendez-vous. La troupe se présentera au festival
off d’Avignon, et prendra pour cette occasion le nom
de « Théâtr’O ». |
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