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1971
: Le Temps des Cerises |
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Quand
Claude Varry propose son montage sur la Commune de Paris,
à peine deux ans se sont écoulés
depuis les évènements de mai 68.
Au théâtre de la Cartoucherie, Ariane Mnouchkine
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vient
de réaliser sa fresque sur 1789. Le théâtre
se veut engagé et les formes d'expression se diversifient.
La scène "traditionnelle" explose et le public
"circule" aux milieu des acteurs.
Cette
tendance ne sera pas sans influence sur nos spectacles avenirs.
Dans "Le temps des cerises", le
dispositif scénique est éclaté et les
spectateurs invités à participer à la
"fête".
Des projections de diapositives (dates, photos, caricatures,
textes...) rappellent les principaux épisodes de la
Commune.
Le succès sera sans appel, salle archi-comble, articles
de presse élogieux, le public en liesse,
un souvenir qui laisse rêveur, après un mai 68
avorté et voué à la récupération. |
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Ainsi
commença la Commune
Personne
ne nie que cette révolte
devait beaucoup à la spontanéité et à
la perception instinctive, par la population parisienne, de
l’occasion qui se présentait là d’exprimer
tout son ressentiment à l’égard des responsables
de ses malheurs. Mais il n’en reste pas moins que,
après
quelques heures de flottement, on vit se dégager des
forces capables d’offrir à cette |
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explosion son issue révolutionnaire. L’un après
l’autre, les arrondissements parisiens tombent aux mains
du peuple, et les délégués du Comité
central républicain, puis le Comité central de
la fédération de la Garde Nationale se portent
vers l’Hôtel de Ville. Ces
deux comités, émanation du peuple et de l’armée
des Parisiens, font hisser le drapeau rouge sur l’Hôtel
de Ville le soir de cette folle journée.
Ainsi se termine le 18 mars 1871.
Ainsi commence ce que l’Histoire va appeler LA COMMUNE
DE PARIS. |
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Bourgeois et « élégantes » viennent
vérifier « s’ils » sont bien mort !
«
La nature est avare de fruits et prodigue de fleurs. Pour un
arbre qui va bien, que de boutons avortés, que de fleurs
brûlées et desséchées, que de fruits
tombés avant leur maturité.
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Sous les yeux du monde entier
N’aurait-elle
été qu’un mouvement national et républicain,
à cette époque où l’éveil
des nationalités n’était pas terminé,
où la conquête des libertés républicaines
était loin d’être partout accomplie, la
Commune aurait déjà été un grand
événement international. Mais c’est évidemment
sa couleur, le rouge du socialisme, qui a assuré son
rayonnement dans le monde entier et fait d’elle un moment
de l’histoire universelle.
Elle est d’ailleurs dans une mesure certaine, comme
l’a écrit Engels, un « fruit de l’Internationale
». Ses meilleurs militants, ses partisans les plus résolus,
les plus efficaces, ont été membres de la branche
française de l’Association Internationale des
Travailleurs, aux conceptions internationalistes éprouvées.
Sans ces hommes, des ouvriers, elle n’aurait pas eu
le même retentissement. Peut-être même n’eût-elle
pas été.
La Commune a brandi très haut le drapeau de l’internationalisme
prolétarien. Si elle a choisi pour emblème le
drapeau rouge, c’est qu’elle y voyait le symbole
de la République Universelle. Déjà, quand
la république est proclamée le 4 septembre,
la Chambre fédérale des sociétés
ouvrières et les sections françaises de l’Internationale
lancent un manifeste au peuple allemand qui dit : «
Par notre alliance, fondons les Etats-Unis d’Europe
», et conclut : «Vive la République Universelle
! » Le Comité central de la Garde nationale termine
la proclamation qu’il a rédigée à
l’occasion de l’élection de la Commune
par le même mot d’ordre.
Quand le Hongrois Frankel est élu membre de la Commune
par le 13ème arrondissement, la commission chargée
de la validation des élections examine le cas. Voici
son avis : « Considérant que le drapeau de la
Commune est celui de la République Universelle, considérant
que toute cité a le droit de donner le titre de citoyen
aux étrangers qui la servent, la Commune est d’avis
que les étrangers peuvent être admis et vous
propose l’admission du citoyen Frankel. »
C’est
net et sans bavures. Pour elle, les révolutionnaires
et socialistes, quel que soit leur pays d’origine, ne
sont pas des étrangers. |
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LéoFrankel : ministre du travail de la Commune
Elisabeth
Dimitrieff : amie de Marx, crée l'Union des
femmes
Jaroslaw Dombrowski : commandant en chef
de l'armée de la Commune, meurt sur les barricades
le 23 mai 1871
Amilcare Cipriani : chef d'Etat Major, déporté
en Nouvelle Calédonie
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Des banderoles "Vive la Commune en avril 1871 à
Hyde Park, au coeur de Londres
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