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1966
1967
1968
1969
1970
1971
1972
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William Shakespeare
Lorca, Neruda
Bertolt Brecht
La Fontaine
Molière
William Shakespeare
Obaldia
Claude Varry
Claude Varry
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Rôle de Baptista
José
Macbeth
Le bourreau
Edouard
Le chambellan
Assistant Mise en scène
Le peuple
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Shakespeare |
1966
: La Mégère Apprivoisée |
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Théâtre en plein air, ce soir dans les jardins
de l'hospice.
Après Fère et Château-Thierry, c'est
à Neuilly que se produira, ce soir à 21h30
dans les jardins de l'hospice la troupe théâtrale
de la MJC qui jouera la Mégère Apprivoisée,
comédie de Shakespeare. Voici une scène de
cette pièce fort divertissante que les Frontenais
ne voudront pas manquer.
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz(Extrait
du journal L'Union du 3 juillet 1966)
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Claude
Varry |
Baptista
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Catarina
et Petruchio
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Extrait :
Petruchio : Bonjour, Cateau... car c'est là
votre nom, ai-je entendu dire.
Catarina : Vous n'êtes donc pas sourd.. mais
vous avez l'oreille un peu dure. Ceux qui parlent de moi
me nomment Catarina.
Petruchio : Vous mentez, ma parole ! Car on vous
nomme Cateau tout court ou la jolie Cateau, ou bien parfois
Cateau-la-harpie : mais Cateau, la plus ravissante Cateau
de la chrétienté, Cateau du Château-Gâteau,
Cateau ma super-friande, car tout gâteau est friandise,
donc, Cateau, écoute un peu, Cateau de ma consolation,
ce que j'ai à te dire ; ayant entendu, dans toutes
les villes que je traversais, louer ta douceur, célébrer
tes vertus et proclamer ta beauté, bien moins cependant
qu'elles ne le méritent, je me suis senti porté
à te rechercher pour épouse.
Catarina : Porté ! voyez-vous cela... Eh bien,
que celui qui vous porta vous remporte.
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1967-1968
: Me Duele España, Les Fusils de la Mère Carrar |
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Rentrée
septembre 1966.
Nous étudions des poèmes de Lorca et de Pablo
Neruda...
Sur fond de tableau de Guernica, un cri : "Me Duele
Espagna".
La même année, en préparation, un travail
autour de la guerre civile espagnole qui aboutira au montage
de la pièce de Bertolt Brecht, "Les Fusils de
la Mère Carrar". |
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Bertolt
Brecht |
Guernica de Pablo Picasso
(décor pour le montage poétique) |
Federico
Garcia Lorca |
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Me
Duele Espagna (1967) |
Les
Fusils de la Mère Carrar (1968) |
Les
Fusils de la Mère Carrar (1968)
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Extraits : Romance
de la Garde Civile Espagnole (Garcia Lorca)
Ils
montent de noirs chevaux
dont les ferrures sont noires.
Des taches d'encre et de cire
luisent le long de leurs capes.
S'ils ne pleurent, c'est qu'ils ont
du plomb au lieu de cervelle
et une âme en cuir vernis.
Citations : Pablo Neruda
Et vous allez me demander : mais pourquoi votre poésie
Ne vous parle-t-elle pas du rêve, des feuilles
Où des grands volcans de votre pays natal ?
Venez voir le sang dans les rues
Venez voir
Le sang dans les rues,
Venez voir le sang
Dans les rues !
La vérité, c'est qu'il n'y a pas de vérité...
Il meurt lentement, celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves...
Vis maintenant ! Risque toi ! Agis tout de suite ! Ne
te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !
Extrait
: Les Fusils de la Mère Carrar (Bertold Brecht)
L'ouvrier (il s'adresse au padre): Sûrement.
La question est de savoir, simplement, si vous n'êtes
pas un combattant. Vous devez me comprendre. Par exemple,
un homme qui est sur le point d'être tué
et qui veut se défendre, si vous arrêtez
son bras en lui disant : Tu ne tueras point ! de sorte
qu'on peut le saigner comme un poulet, alors peut-être
que vous participez quand même à ce combat,
je veux dire, à
votre manière. Je pense que vous m'excuserez si
je dis ça.
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Molière
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1968
: Les Rieurs du Beau Richard
La
Jalousie du Barbouillé |
La
Fontaine |
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Angélique,
Cathau, Le Docteur |
Les
Rieurs : Prologue |
Le
barbouillé
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Le
Barbouillé, Le Docteur, Valère |
Angélique |
Gorgibus,
Angélique, Le barbouillé, Villebrequin |
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Les
Rieurs du beau Richard |
La
Jalousie du Barbouillé |
Prologue
Un des rieurs parle.
Le Beau-Richard tient ses grands jours
Et va rétablir son empire.
L'année est fertile en bons tours ;
Jeunes gens, apprenez à rire.
Tout devient risible ici-bas,
Ce n'est que farce et comédie ;
On ne peut quasi faire un pas,
Ni tourner le pied qu'on n'en rie.
Qui ne rirait des précieux ?
Qui ne rirait de ces coquettes
En qui tout est mystérieux,
Et qui font tant les Guillemettes ?
Elles parlent d'un certain ton
Elles ont un certain langage
Dont aurait ri l'aîné Caton,
Lui qui passait pour homme sage.
D'elles pourtant il ne s'agit
En la présente comédie:
Un bon bourgeois s'y radoucit
Pour une femme assez jolie.
« Faites-moi votre favori,
Lui dit-il, et laissez-moi faire. »
La femme en parle à son mari
Qui répond, songeant a l'affaire : |
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« Ma femme, il vous faut l'abuser,
Car c'est un homme un peu crédule,
Sous l’espérance d'un baiser,
Faites-lui rendre ma cédule.
« Déchirez-la de bout en bout
Car la somme en est assez grande
Toussez après. Ce n'est pas-tout !
Toussez si haut qu'on vous entende.
« Il ne faut pas tarder beaucoup
De peur qu'il n'arrive fortune :
Toussez, toussez encore un coup,
Et toussez plutôt deux fois qu’une. »
Ainsi fut dit, ainsi fut fait.
En certain coin l’époux demeure,
Le galant vient frisque et de hait ,
La dame tousse à temps et heure.
Le mari sort diligemment,
Le galant songe à s'aller pendre ;
Mais il y songe seulement :
Pour cela n'est-il à reprendre.
Tous les galants craignent la toux,
Elle a souvent troublé la fête.
Nous parlons aussi comme époux,
Autant nous en pend sur la tête. |
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Scène
I
Le Barbouillé
Il faut avouer que je suis le plus malheureux de tous
les hommes. J'ai une femme qui me fait enrager : au
lieu de me donner du soulagement et de faire les choses
à mon souhait, elle me fait donner au diable
vingt fois le jour ; au lieu de se tenir à la
maison, elle aime la promenade, la bonne chère,
et fréquente je ne sais quelle sorte de gens.
Ah ! pauvre Barbouillé, que tu es misérable
! Il faut pourtant la punir. Si je la tuois... L'invention
ne vaut rien, car tu serois pendu. Si tu la faisois
mettre en prison... La carogne en sortiroit avec son
passe-partout. Que diable faire donc ? Mais voilà
Monsieur le Docteur qui passe par ici : il faut que
je lui demande un bon conseil sur ce que je dois faire. |
Scène
IV
LeBarbouillé,Valère,Angélique,Cathau
Valère
: Mademoiselle, je suis au désespoir de vous
apporter de si méchantes nouvelles ; mais aussi
bien les auriez-vous apprises de quelque autre : et
puisque votre frère est fort malade...
Angélique : Monsieur, ne m'en dites
pas davantage ; je suis votre servante, et vous rends
grâces de la peine que vous avez prise.
Le Barbouillé : Ma foi, sans aller chez
le notaire, voilà le certificat de mon cocuage.
Ha ! ha ! Madame la carogne, je vous trouve avec un
homme, après toutes les défenses que
je vous ai faites, et vous me voulez envoyer de Gemini
en Capricorne !
Angélique : Hé bien ! faut-il
gronder pour cela ? Ce Monsieur vient de m'apprendre
que mon frère est bien malade : où est
le sujet de querelles ?
Cathau : Ah ! le voilà venu : je m'étonnois
bien si nous aurions
longtemps du repos.
Le Barbouillé : Vous vous gâteriez,
par ma foi, toutes deux, Mesdames les carognes ; et
toi, Cathau, tu corromps ma femme : depuis que tu
la sers, elle ne vaut pas la moitié de ce qu'elle
valoit.
Cathau : Vraiment oui, vous nous la baillez bonne.
Angélique : Laisse là cet ivrogne ;
ne vois-tu pas qu'il est si soûl qu'il ne sait
ce qu'il dit ? |
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