Atelier Théâtre

Les projets inachevés

Il n'y a pas de réussite sans échecs. Sans vouloir disserter longuement sur cet aphorisme, je dirai simplement que les sujets abordés puis abandonnés pour diverses raisons, nous apportent tout autant que les mises en scènes réussies, et participent à notre formation et notre culture.
Boris Vian, Fernando Arrabal, Pablo Neruda, Garcia Lorca auront permis quelques essais infructueux mais non dénués d'intérêt.
Ma mémoire manque de précision, mais je garde le souvenir des "exercices" réalisés autour du "Goûter des Généraux", "L'Architecte et l'Empereur d'Assyrie", "La savetière prodigieuse" ou "Le petit Rétable de Don Christobal".
Et bien sûr, je ne saurais oublier la grande déception que fût l'abandon du projet "Splendeur et mort de Joachim Murieta" du très grand poète chilien Pablo Neruda.
Cette année là (nous sommes en 1970), la troupe commence à fatiguer. Trop de problèmes internes pousseront Claude Varry à se replier sur un petit groupe de volontaires. Ce sera l'aventure Obaldia et un succès bien mérité.
C'est pour moi également une période d'incertitude, par rapport au travail (je suis vacataire à l'Education Nationale), par rapport à la famille, par rapport à ma vision du théâtre. Je sens venir les prémices d'une rupture qui se réalisera deux ans plus tard et qui me vaudra bien des remontrances.
Mais n'anticipons pas.

Citations :

L’imagination introduit l’étrange dans le quotidien, le rêve dans la réalité, l’inattendu dans l’évidence, la vie dans le théâtre. (Augusto Arrabal)

Militaire : variété d'homme amoindri par le procédé de "l'uniforme" qui est une préparation à l'uniformité totale du cercueil.
Pour faire un soldat, il faut défaire un civil.
Le pluriel d'un maréchal, c'est des maraîchers. Le pluriel d'un général, c'est des générés
Dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c'est le seul moyen de prouver qu'on a une pensée libre et indépendante. (Boris Vian)

Macbeth

Obaldia